Il y a quelques jours, le Vendredi 22 février 2008 exactement, la chaine de télévision ARTE diffusait dans son émission TRACKS, un reportage sur le sujet suivant :
« Robot lovers :
Voitures sans chauffeur, drones de surveillance, partenaires sexuels Androïdes… : à l’heure où le gouvernement sud-coréen travaille à la rédaction d’une charte éthique de la robotique, scientifiques et industriels inventent les Robots de Compagnie de demain. »
Retrouvez donc Nao et ses amis dans ce reportage fort intéressant …
Contexte du reportage « Robot Lovers » dans l’émission Tracks de la chaîne Arte:
Voitures sans chauffeur, drones de surveillance ou partenaires sexuels androïdes: les robots nous envahissent.
«Bonjour, je suis Alpha M, le dernier robot humanoïde créé par Hanson Robotics. Mon visage totalement expressif est contrôlé par trente moteurs. Je peux également vous voir et reconnaître votre visage grâce au dernier logiciel de reconnaissance en date.»
La réalité est-elle en train de dépasser la science-fiction? Alpha M sera-t-il le grand-père des répliquant qui peuplent « Blade Runner » ? Dans ce film réalisé par Ridley Scott, les androïdes, sorte de robots esclaves sont si évolués qu’il est quasiment impossible de les distinguer des êtres humains. Prenant conscience de leur durée de vie limitée à 5 ans, ils se révoltent, exigeant une modification de leur programme. Sur Terre, la chasse aux répliquant est ouverte. « Blade Runner » s’inspire du livre « Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? » écrit en 1966 par Philip K. Dick. Si la rébellion des robots imaginée par l’auteur américain ne semble pas pour tout de suite, les prédictions d’Isaac Asimov connaissent, elles, un autre destin. Considéré comme l’Empereur de la science-fiction, ce docteur en biochimie élabore dès les années 40, les trois lois fondamentales censées régir dans le futur les rapports entre le robot et l’homme.
Plus d’informations, de photos et de vidéos de l’émission Tracks « Robot Lovers » de la chaîne Arte dans la suite …
«La première loi stipule qu’un robot n’a pas le droit de faire du mal à un humain directement ou indirectement. La deuxième est qu’il doit obéir aux ordres donnés par les humains sauf si ces ordres entrent en contradiction avec la première loi. Et la troisième est qu’un robot doit protéger sa propre existence, sauf si cela entre en conflit avec les deux premières lois.»
Ce sont mot pour mot les principes de l’écrivain Asimov que le Ministère de l’Information de la Corée du Sud a utilisé pour son projet de loi : une déclaration universelle des droits des robots, anticipant sur une accession des machines à la conscience que certains prédisent pour bientôt. Chaque jour, les robots prennent de plus en plus de place dans nos vies: auxiliaire de bureau, agent de sécurité, aide aux personnes âgées, nounou. Au Japon, le robot pour vieux est déjà remboursé à 25 % par l’Etat.
C’est en 1921, que l’écrivain tchèque Karel ÄŒapek emploie le premier le mot « robot », dérivé de « robota », traduisez : travail pénible. Dans sa pièce de théâtre, les machines humanoïdes se rebellent contre des humains. Une révolution ! Depuis, le réel a rattrapé la fiction. Les androïdes imaginés par Karel ÄŒapek sont en train de prendre vie. Bientôt ils courront aussi vite que Carl Lewis, pourront tenir des conversations comme Bernard Henry Lévy et pourquoi pas, songer à se débarrasser de nous. Une issue envisagée par Stanley Kubrick dans son film «2001, l’Odyssée de l’espace».
Bruno Maisonnier a choisi son camp. Pour lui, le robot sera le meilleur ami de l’homme. Il y a 4 ans, il a tout plaqué pour se lancer dans la fabrication de l’humanoïde de compagnie le plus évolué d’Europe. Nao garde la maison, vous colle une pâté au poker, raconte des histoires aux enfants, et même, vous fait du boudin si vous le négligez. Attendu sur le marché à l’automne 2008, ce robot ne fait que 57 cm mais abat un travail de titan. Le baptême pour Nao aura lieu en juillet prochain à la Robocup. La grande messe annuelle de promotion de l’intelligence artificielle réunit depuis 1996 les fabricants de robots du monde entier. Objectif de la manifestation : créer une équipe d’androïdes capable de battre l’équipe humaine championne du monde de foot d’ici 2050.
En attendant de nous mettre la raclée du siècle au foot, les robots font les beaux, comme ici à Paris. D’ici 30 ans, le marché des androïdes devrait dépasser celui de l’automobile. La boutique Robopolis est leur temple, le premier en Europe. Son directeur, Jérôme Damelincourt mise sur les Robosapiens et les robots de compagnie.
Quant au Dr David Hanson, Texan diplômé en robotique et récompensé par la NASA, ancien des studios Disney, il s’acharne depuis des années à donner un visage humain à ses machines. Son but : créer ce qu’il appelle des robots compatissants. Grâce au frubber, un polymère spongieux qu’il a mis au point pour imiter les variations musculaires et à des super logiciels conversationnels, on s’y croirait presque. « Blade Runner » n’est plus très loin.
Vidéos de l’émission Tracks « Robot Lovers » de la chaîne Arte :
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