Je dois avouer qu’en quelques jours, le nombre de réponses positives à notre sondage à finit de nous convaincre et le 1er Décembre 2008, nous avons déposés les statuts de l’association. Depuis, nous nous attachons à nous réunir autant que possible (5 à 6 fois par ans) lors de workshop officiels où nous convions tous les membres mais il n’est pas rares, voir même très fréquent, que des membres se retrouvent entre eux, chez l’un ou l’autre, afin de discuter, rêver ou s’aider.
Parallèlement à cela, notre association s’attache a trouver des meetings auxquels participer car nombreux sont les roboticiens amateurs s’imaginant être les seuls à être assez dingo pour souder, programmer et visser jusqu’à 4 heures du matin pendant que leur femme dort. Cela permet à nos membres d’exposer leurs réalisations et, de par le partage, regonfler à bloc leurs batteries et motivations pour continuer à avancer.
Enfin, ces meetings nous permettent de montrer au plus grand nombre que la robotique n’est pas qu’une affaire de gros budgets, gros diplômes et gros moyens.
Beaucoup hésitent à se lancer car ne sachant pas par quel bout prendre le problème. Notre objectif n’est pas de leur fournir des solutions toutes prêtes, car chaque projet est unique, mais leur donner les clés pour comprendre comment avancer dans ce domaines passionnant.
Bref, l’Association Caliban, c’est avant tout un groupe d’amateurs, chaque membre poursuivant son projet personnel, se réunissant afin de partager notre passion commune.
RB – Vous avez participé dernièrement à 2 salons, le Mondial de la maquette et la Japan expo, sur lesquels votre association était représentée. Quelle(s) impression(s) / approches vous donnent les personnes que vous rencontrez sur ces salons, sur leur « connaissance » de la robotique actuelle ?
Suite à cette période de « rush » (les deux salons se déroulant en moins de 2 semaines), j’ai eu le bonheur de débriefer avec certains membres depuis. Si, a priori, une association de robotique n’a pas vraiment sa place sur ces deux meetings, en pratique, nous étions comme des poissons dans l’eau et l’intérêt du public ne s’est pas démenti.
Nous sommes tous d’accord sur le fait que ces deux salons n’ont rien avoir l’un avec l’autre et que chacun possédait sa propre « saveur ».
Le Mondial du modélisme était plutôt un salon de « techniciens » avec des personnes parfois très callées en matière de micromécaniques et/ou d’électronique tandis que Japan-Expo était plus orienté Philosophie et programmation. Il est d’ailleurs amusant de voir à quel point les centres d’intérêt des visiteurs sur ces deux meeting étaient différents mais complémentaires.
Clairement, ces deux « types » de visiteurs étaient très intéressés, sinon fascinés par la passion qui est la notre et je sais que certains d’entre eux se sont lancés dans l’aventure de la robotique suite à leur visite sur notre stand. C’est très gratifiant.
RB – Etes vous parfois surpris de leur connaissance ou bien par les questions qu’ils peuvent vous poser ?
Clairement Oui , re oui et oui-oui ! Il est très impressionnant, si ce n’est intimidant, de voir le nombre de personnes qui non seulement possèdent de solides notions de robotique mais ont aussi un avis inédit sinon original sur la question.
Il n’est pas rare qu’un visiteur nous pose des questions assez poussées sur des sujets que même les meilleurs d’entre nous ont du mal à maitriser. Qu’il s’agisse de mécanique, d’électronique, d’informatique ou de programmation, force est de constater qu’un nombre très important de personnes est au fait de l’actualité et maitrise à la perfection ces disciplines qui, il y a peu encore, étaient réservées à une certaine « élite ».
J’essaye de rester « digne » mais il m’arrive parfois d’être complètement largué par de simples curieux. En fait, la robotique regroupe un domaine de compétence si vaste qu’il est impossible pour qui que ce soit d’en maitriser l’intégralité. D’où la nécessité de se rassembler, travailler et pratiquer cette passion en groupe afin d’élaborer quelque chose de plaisant.
Cela me conforte dans notre choix d’avoir créée une association ayant cette vocation, même si cela demande un investissement personnel énorme.
Mais pour en revenir aux simples visiteurs, si les remarques techniques très poussées sont, dans l’immédiat, les plus percutantes, il est toutefois à noter qu’un murmure d’inquiétude se fait de plus en plus pesant. Je n’avais pas conscience de cela auparavant…
La fameuse « Robolution » de Bruno Bonnel est inévitable à très court terme, et même si je ne suis pas d’accord sur la tournure qu’elle prendra, il est de toute façon clair que la robotique sera bientôt un business considérable.